Plurilinguismes et subjectivités
Ce numéro 9 de Traverses intitulé « Plurilinguismes et subjectivités » réunit des textes littéraires et linguistiques et interroge la formation de la subjectivité au carrefour de plusieurs langues-cultures, en contact avec le français, en Europe, en Afrique et en Amérique du Nord. Geneviève Boucher, Chiara Montini et Mattia Scarpulla analysent l’œuvre autobiographique de Jacques Derrida, des textes d’écrivains et des chorégraphies élaborées par des artistes exilés, en questionnant les formes d’expression littéraires et artistiques qui sont liées à ce « plus d’une langue », à ce « plus de langue » ou encore à la « dématernisation » de la langue. Roger Tro Deho, Clément Ehora Effoh et Lilia Beltaïef s’intéressent à la complexité des modes d’expression de la subjectivité plurilingue dans les romans d’Ahmadou Kourouma, de Sony Lanbou Tansy et de Mohamed Habib Hamed. Dominique Rosse traite de la relation particulière entre le texte en français et son double en anglais dans l’ouvrage poétique de Patrice Desbiens intitulé « L’homme invisible/The invisible man ». Les frontières de langues et leurs incidences sur l’élaboration de la subjectivité sont abordées par Carole Asdih à partir de témoignages d’écrivains bilingues franco-maghrébins et d’études de cas auprès de sujets plurilingues « culturellement métissés ».
Clara Mortamet, Fabienne Leconte, et Eliana Razafimandimbimanana étudient les représentations de jeunes migrants plurilingues dans différents espaces et communautés, en France et au Québec. Les dires à propos des langues dessinent des figures de l’homogène et de l’hétérogène et révèlent des tensions entre leur vécu dans un monde « variationnel » et leurs comportements normatifs vis à vis de la langue du pays d’accueil. Les représentations subjectives sont également analysées par Sofia Stratilaki à propos de récits d’apprenants de familles françaises, allemandes ou binationales, confrontés à des situations d’enseignement bi-/plurilingue. Dans le cadre d’une « sociolinguistique de l’intervention » reliée à des perspectives didactiques, Aude Bretegnier propose des pratiques formatives qui viseraient à construire avec les sujets en cours d’appropriation linguistique des espaces d’expression et de compréhension de leurs rapports aux langues.
Enfin, la relation entre variation langagière et subjectivité est abordée par Marie-Noëlle Godin à travers l’émergence du « shobresvenska », langue de rue parlée par certains jeunes issus de banlieues multiethniques de Stockholm et par Mouhamed A. Ly, qui étudie les avatars d’une forme culturelle et cultuelle de l’oralité le « jottali » en Afrique sub-saharienne.
Année de publication | 2008 |
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Auteur | Martine Dreyfus, Dominique Rosse |
Format | 15 x 21 |
ISBN | 978-2-84269-824-9 |
ISSN | 1768-1383 |
Nombre de pages | 310 |
Éditeur | Presses universitaires de la Méditerranée – PULM |
Langue | Français |
Type ouvrage | Broché, dos carré collé |
Date de mise à disposition | 3 avr. 2008 |
Quantité stock 8 Sens | -1 |
Poids | 0.440000 |