Arts du langage, construire une transversalité

À travers les échanges que nous avons eus et selon les rencontres de nos divers champs d’expériences, nous avons souhaité ouvrir un questionnement pluriel dans le cadre des journées d’études de juin 2005 dont voici les actes aujourd’hui publiés. Ce questionnement du langage et de ses Arts, qui compose les deux-tiers de ce numéro de Traverses, est la suite logique et spontanée d’une réflexion conduite dans le cadre du séminaire transversal sur les Arts du langage inauguré en octobre 2004 auquel participent des chercheurs de divers horizons. Beaucoup de préoccupations concernent la multiplicité des actions du langage au travers des langues, des cultures et des sujets. Cela nécessite de croiser divers outils tout en reconnaissant leur lieu opératoire. La réflexion transversale pluridisciplinaire sur les arts du langage dans le rapport aux langues pose la question majeure de possibles articulations dynamiques entre pratiques langagières et artistiques, pédagogies et recherches. Il s’agit dans ce volume, de construire une transversalité en confrontant des rapports au langage et aux langues par des pratiques artistiques de la parole, des écritures, des proférations plurielles et leurs impacts sur des publics. Nos questionnements avaient pour objectif de susciter de nouvelles façons d’aborder théoriquement le langage, les langues et les oeuvres en interrogeant autant l’élaboration langagière, l’expression que la transmission. Ces dimensions faisant interagir dans des rapports complexes le corps, la parole, le sujet et les textes au gré des langues et des cultures ont permis de construire une transversalité dynamique à partir des diverses contributions que nous avons le plaisir de présenter dans ces actes.

Les deux premières parties de ce numéro sont consacrées à la question que nous posent les Arts du langage depuis le lieu de l’histoire de la langue et celui des diverses pratiques de la parole pouvant s’envisager rhétoriquement, littérairement, linguistiquement, artistiquement et didactiquement. La première partie reprend les communications des journées d’études des 10 et 11 juin 2005 à Montpellier III où se sont succédées des contributions universitaires et des performances artistiques ; la seconde est consacrée à quelques présentations en séminaire. Le numéro se termine par le texte d’une conférence prononcée en mars 2004 dans le cadre du séminaire général du LACIS dont la problématique aborde, selon divers axes, la question de la subjectivité dans le langage.